Les dernières années
Son dernier projet de peinture d’histoire fut une composition d’après l’acte III de la tragédie d’Eschyle Les Sept chefs devant Thèbes. Il ne réalisa qu’un grand dessin préparatoire (Cleveland Museum of Art) et des études de têtes d’expression, dont celle dite du Blasphémateur (collection particulière). Ses dernières œuvres exposées au Salon de 1824 furent des portraits dont ceux des chefs vendéens Jacques Cathelineau et Charles Melchior Arthus de Bonchamps (Cholet, Musée des guerres de Vendée) et celui de Mme Reiset (New York, Metrolitan Museum of art et Montargis, musée Girodet). Depuis l’épisode italien, sa santé ne s’était jamais complètement rétablie. Sa prédilection pour le travail de nuit à la lumière artificielle qui, affirmait-il, lui procurait des avantages incommensurables, avait contribué à l’altérer fortement. Atteint d’une tumeur à la vessie dans les derniers jours de novembre 1824, il s’éteignit le 9 décembre 1824 à neuf heures et demie du soir, assisté de son élève et ami Antoine Pannetier, de Becquerel et de Larrey qui avait tenté de le sauver par une opération. Ses obsèques, le 13 décembre 1824, réunirent une foule considérable où parut la vieille école classique aux côtés de l’école romantique. Le discours improvisé par Gros sur la tombe de son collègue et ami, l’un des moments forts, est resté célèbre pour sa condamnation du Romantisme pictural.