Un enfant de Montargis
Anne-Louis Girodet naquit à Montargis le 29 janvier 1767. Fils cadet d’Anne-Angélique Cornier et Antoine-Florent Girodet, mariés à Paris le 14 septembre 1752, il reçut le nom de Girodet de Roussy du nom d’une propriété familiale. En raison de l’inconduite de son frère aîné, Antoine-Etienne Girodet du Verger (1757-1802), l’artiste hérita de la totalité des domaines paternels par substitution d’héritage. Il abandonna son nom de terre à partir de juillet 1790, où fut abolie la noblesse héréditaire par l’Assemblée, puis le réutilisa après la loi d’amnistie sur les immigrés (1802) jusqu’à son adoption en janvier 1809 par le docteur Benoît-François Trioson. Cet ami intime de la famille l’avait pris sous sa protection après le décès de son père (mars 1784) et celui de sa mère (octobre 1787) ; leurs liens se resserrèrent encore quand le docteur perdit sa femme et son fils unique. Le peintre signa alors du nom de Girodet-Trioson qu’il apposa sur ses œuvres à partir de 1812. Mais il ajouta dès 1809 un T à son monogramme qui, composé des lettres A L G D R T — Anne Louis Girodet de Roussy Trioson — n’est donc pas constitué des initiales d’un nom usuel mais fait état de ces patronymes successifs.