Commandes officielles et peintures d’histoire
Par son amitié avec le chirurgien en chef de la Garde, Jean-Dominique Larrey, dont il exposa le portrait au Salon de 1804 (Paris, Musée du Louvre), Girodet ne fut pas oublié dans les commandes impériales distribuées par Denon. Son Napoléon recevant les clefs de Vienne (Versailles, Musée national du château) fut la seule composition à être agréée par l’Empereur au Salon de 1808. La Révolte du Caire (Salon de 1810, Versailles, Musée national du château) lui permit d’accomplir son projet de peinture d’histoire orientale et de se distinguer auprès du public. Il réalisa entre temps des portraits dits de mamelucks, dont le Portrait de Katchef Daouth (Salon de 1804, Chicago, The Art Institute) et celui d’Un Indien (Montargis, Musée Girodet). Ses amitiés, plus que la faveur impériale, lui permirent d’obtenir en janvier 1812 la réalisation de trente-six portraits en pied de Napoléon pour les cours de justice (seulement vingt-six furent effectués avant la Restauration) ainsi que des décors pour le château de Compiègne, achevés sous la Restauration (1814-1821). Il conçut les prototypes de ces deux projets et fit exécuter la majeure partie des peintures par ses élèves.