Portrait d’une Napolitaine

C’est le 18 janvier 1793 qu’Anne-Louis Girodet arrive à Naples, fuyant Rome et les violences contre-révolutionnaires dont il a été la victime. L’artiste va séjourner treize mois dans cette ville. Il y est d’abord aidé par le banquier genevois Reymond et son associé Piatti, qui lui offrent un logement et lui prêtent de l’argent. Malade, il est ensuite soigné par le docteur Cirillo, expert de la syphilis. Notre dessin date de cette époque : la signature très particulière permet de le dater entre octobre 1793, date à laquelle Girodet reprend son nom composé de « Girodet-Roussy », et décembre 1793. Il constitue le pendant d’un portrait d’homme, époux ou père du modèle de notre dessin, appartenant à une collection particulière. Ces deux portraits ont-ils été offerts par Girodet à l’un de ceux qui l’ont aidé lors de son installation à Naples ? Ils peuvent aussi figurer un des couples que Girodet fréquente à cette époque : le banquier Jean-Georges Meuricoffre et son épouse, la célèbre cantatrice Céleste Coltellini, ou encore les époux Hamilton, dont l’artiste étudie la collection d’antiques.