(Bergues 1797 - Paris 1856)
Angélique-Félicité Bosio, marquise de la Carte
1836Carle Elshoecht se forme d’abord sous la direction de son père, sculpteur sur bois pour la Marine, avant d’entrer dans l’atelier parisien du baron François-Joseph Bosio (1768-1845). Plusieurs fois refusé par le jury du Salon, il obtient néanmoins quelques commandes officielles, dont, en 1840, la moitié des boiseries de la salle des séances de la Chambres des Pairs (l’autre moitié revenant à Henry de Triqueti). Elshoecht représente ici la fille de son maître Bosio, jeune femme réputée pour le nombre et la variété de ses fantaisies. Née à Paris le 25 août 1808, elle semble faire l’objet d’une véritable adoration de la part de son père, qui l’élève « dans la manière des courtisanes grecques ». Elle n’a que 14 ans lorsqu’elle épouse le comte Charles-Louis-Philippe-Marie Thibault de la Carte. Dotée d’un bel esprit de conversation, elle devient la maîtresse de Jules Janin, avec qui elle a une fille. Abandonné par l’écrivain, elle tient alors salon dans son appartement parisien, devient un temps la maîtresse de Nestor Roqueplan, avant de se retirer définitivement en province. Contemporain du buste en marbre que Bosio exécute de sa fille en 1836, ce médaillon, dont la forme n’est pas rare dans l’œuvre d’Elshoecht, pourrait témoigner d’une amitié entre le sculpteur et son modèle.
Cette œuvre a été offerte au musée en 2009 par Monsieur Hubert Duchemin, en mémoire de Monsieur Stéphane Deschamps (1938-2001).