Plaque d'inhumation de Jeanne de Dreux

Plaque d’inhumation de Jeanne de Dreux

1334

En réponse au développement du catharisme, on assiste en France, au XIIIe siècle, au développement d’ordres mendiants et de couvents, dont certains à l’initiative de Dominique de Guzmán. Vers 1242, dame Amicie de Montfort émet le vœu de fonder une communauté religieuse à Amilly (sur des terres qui seront ensuite annexées à Montargis) ; cette communauté est rattachée à l’ordre des Prêcheurs (ordre du futur Saint Dominique) en 1245, grâce à une bulle du pape Innocent IV. La renommée du couvent est grande, en partie liée à la présence de princesses telles que Marguerite et Félicité de Luxembourg, sœurs de l’Empereur d’Allemagne Henri VII, ou encore de sa fille Marie, épouse du roi de France Charles IV (1294-1328).

Cette plaque d’inhumation était apposée sur l’un des deux caveaux mis au jour lors de travaux dans l’ancien enclos du couvent des Dominicaines, à Montargis, en 1896. Encore lisible, l’inscription permet l’identification de Jeanne de Dreux, comtesse de Roucy, dame de Puisaye et de Rochefort, décédée le 11 avril 1334. Elle était la troisième fille de Robert IV, comte de Dreux et de Béatrix de Montfort, dame de Rochefort. Elle naquit vers 1264 et fut mariée une première fois vers 1280 à Jean IV, seigneur de Pierrepont et comte de Roucy, dont elle eut deux enfants. Après la mort de son époux, en 1304, à la bataille de Mons-en-Pévèle, elle épousa Jean de Bar, seigneur de Puisaye, second fils du comte de Bar, dont la seigneurie se situait à Saint-Fargeau. Si, au Moyen Age, le couvent était réservé aux riches demoiselles de la noblesse, il n’était pas rare que les femmes devenues veuves embrassent également la vie religieuse. Jeanne de Dreux, petite nièce d’Amicie de Montfort, a probablement fini ses jours au couvent des Dominicaines de Montargis, après la mort de son second mari en 1317.

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