Les ombres des héros français reçus par Ossian

Virgile, Racine et Ossian

La parution en 1797 du Virgile des frères Pierre et Firmin Didot, enrichi de planches d’après ses compositions et celles de Gérard, assura sa réputation de dessinateur. Il participa également à leur Racine, publié en 1801, en illustrant les pièces de Phèdre et d’Andromaque. L’architecte Charles Percier, avec qui il s’était lié en Italie, le favorisa en lui confiant les décors des demeures qu’il construisait ou embellissait. Girodet réalisa une Danaé (an VI [1797-1798], Leipzig, Museum des Bildenden Künste) pour l’hôtel de Benoît Gaudin, reçut la commande d’un tableau pour le salon de Napoléon et Joséphine Bonaparte à la Malmaison en juillet 1800 et celle d’une série de huit panneaux décoratifs sur le thème des Saisons et des Arts pour le pavillon du roi d’Espagne à Aranjuez en juin 1801. Le peintre livra ses Saisons en octobre 1801, puis travailla pour la demeure du premier consul à son Ossian recevant les ombres des généraux français dans ses palais aériens (Rueil-Malmaison, Musée national du château de la Malmaison) qu’il acheva en juin 1802. Dans ce tableau, original tant dans l’œuvre du peintre qu’en histoire de l’art, il mêla les portraits des généraux républicains tombés sur les champs de bataille aux figures de la poésie ossianique. Son but dépassait la fonction assignée à l’œuvre : d’un tableau d’agrément Girodet fit une allégorie votive offerte en hommage au général que fut d’abord Bonaparte.

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