Portrait du Docteur Trioson

Une éducation ambitieuse

L’artiste reçut une éducation très soignée, d’abord à Montargis où il eut un premier maître de dessin, M. Lucain, puis, dès septembre 1774 à Paris où il fit ses humanités en suivant successivement les classes de grammaire, rhétorique et logique. Au cours des neuf années d’études effectuées dans les pensions Watrin et Plongenêt, au collège Mazarin, au collège de Navarre et auprès de précepteurs, il apprit le latin, l’histoire et la géographie, les mathématiques (calcul, arithmétique, géométrie, trigonométrie et algèbre), la physique, la métaphysique, la morale et la philosophie, mais aussi les arts d’agrément, musique (violon), danse et escrime qui firent de lui un parfait homme du monde. Il approfondit les sciences car ses parents le destinaient à devenir officier du génie. Ayant affirmé le désir de devenir architecte dès 1780, il suivit également des cours de perspective et d’anatomie à partir de 1782. A Paris, Girodet était sous la tutelle de Trioson qui supervisait ses études et organisait ses sorties. Ce dernier l’introduisit dans les salons parisiens prérévolutionnaires libéraux et parlementaires et l’emmena visiter pour la première fois le Salon en 1781, puis de nouveau en 1783. Le docteur familiarisa le peintre avec les usages du grand monde et le sensibilisa surtout à la supériorité que possède un homme instruit et lettré, considération à laquelle fut sensible Girodet qui étudia avec zèle et application. A la pension Plongenêt, où il séjourna d’octobre 1781 à septembre 1783, Girodet fit connaissance de François-Pascal-Simon Gérard, qui y entra en mars 1783, ainsi que de Jean-Baptiste Boutard, qui devint critique d’art au Journal des débats et réserva toujours un accueil favorable à ses ouvrages.

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