Saint Jérôme pénitent

Francisco de Zurbaran
(Fuente de Cantos 1598 – Madrid 1664)

Saint Jérôme pénitent

Vers 1650

C’est à la duchesse de Dalmatie, belle-fille du maréchal Soult, que le musée Girodet doit de posséder cette œuvre du maître de la peinture espagnole. Marquée à son origine par l’influence de Caravage, la peinture de Zurbaran se caractérise par son réalisme rustique, la rigueur de sa composition, la richesse de ses coloris. Grand connaisseur de la spiritualité monastique, l’artiste œuvre abondamment pour le compte d’ordres religieux dans les années 1620 et 1630. A partir de 1638, il illustre la vie de Saint Jérôme afin de décorer la sacristie et une chapelle du monastère royal de Santa Maria de Guadalupe. L’œuvre du musée Girodet, qui rappelle La Tentation de Saint Jérôme peinte pour ce cycle, illustre la pénitence du saint ; ce sujet engagé (les protestants rejetant le sacrement de pénitence) ne surprend pas de la part d’un des artistes emblématiques de la Contre-Réforme. L’œuvre présente de nombreuses analogies avec d’autres peintures du maître : le visage du saint est très proche de celui du Saint Pierre repentant de l’archevêché de Séville et de la Vision de Saint Pierre du retable de la cathédrale de Séville ; la musculature est également comparable à celle du Saint Sébastien d’une collection particulière. Ces trois œuvres tardives (vers 1650) permettent de dater le Saint Jérôme du musée Girodet de la dernière période sévillane de l’artiste.

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